***Cet article fait partie de ma série d’articles sur ma longue randonnée sur la Rideau Trail dans l’est ontarien. Pour lire tous mes articles de cette série, cliquez ici.***
Comme je l’ai expliqué dans mon dernier article, je n’ai fait que cinq petits kilomètres lors de ma première sortie sur la Rideau Trail, m’arrêtant au pont Champlain, près de la rivière des Outaouais. Mais ça avait été assez pour me donner la piqûre, et j’avais hâte de poursuivre mon parcours. Cette fois, j’ai profité d’un long week-end pour rajouter des kilomètres au compteur.
J’ai repris ma randonnée exactement là où je l’avais laissée, au pont Champlain à Ottawa. Comme pour les premiers kilomètres que j’avais parcourus la semaine précédente, la Rideau Trail suit principalement la piste cyclable le long de la rivière des Outaouais. Elle s’en éloigne parfois, pour emprunter un sentier piétonnier plus tranquille, mais elle y revient toujours.

La rivière n’est jamais bien loin. J’ai même été tenté d’y plonger, comme la Rideau Trail traverse la plage Westboro. Mais j’ai continué sur le sentier, sous le chaud soleil de juillet, et j’ai cherché sans relâche les petits triangles orange indiquant la voie à suivre (ils deviennent de plus en plus facile à répérer à mesure que j’avance sur le sentier!).
Puis, je suis éventuellement arrivée à l’aire de conservation Britannia. À cet endroit, il est possible de suivre un sentier alternatif, qui, techniquement, ne fait pas partie du sentier officiel, mais est proposé pour explorer davantage les alentours de la Rideau Trail. Comme je commençais à en avoir un peu marre de la piste cyclable, j’ai opté pour ce parcours. Et j’ai suivi les flèches bleues qui devaient m’amener au Mud Lake.

Mais après quelques mètres dans le boisé, j’ai regretté mon choix. Le sentier était boueux et inondé par endroits et j’ai rapidement eu l’impression d’entreprendre une véritable course à obstacles. Je me suis demandé plusieurs fois si je ne ferais pas mieux de rebrousser chemin. Mais je suis têtue, et j’ai continué. Malgré mes chaussures qui sont éventuellement devenues complètement gorgées d’eau.
Puis j’ai finalement atteint la passerelle donnant sur le Mud Lake. Et j’en ai eu le souffle coupé. Là, en pleine ville, se trouvait un petit paradis naturel. De nombreuses tortues se faisaient dorer au soleil, les ouaouarons croassaient gaiement et quelques canards flottaient paresseusement sur l’eau. Le Mud Lake est l’un des sites écologiques les plus importants d’Ottawa et il est facile de comprendre pourquoi. Je pense que je serais restée pendant des heures à observer la faune et la flore de l’endroit. J’en ai même oublié mes pieds mouillés.

Mais il fallait poursuivre mon chemin. Après le paisible Mud Lake, le retour sur la piste cyclable achalandée a presque été déstabilisant.
La Rideau Trail traverse le parc Britannia (où se trouve une autre plage, mais j’avais eu assez d’eau pour une journée) puis continue à longer la rivière des Outaouais pendant quelques mètres encore. Puis il a fallu dire aurevoir à la rivière alors que la Rideau Trail bifurquait légèrement vers le sud pour cette fois suivre la piste cyclable du ruisseau Watts.
C’est exactement à ce point que j’ai arrêté ma randonnée, pour mieux la reprendre le lendemain.
La Rideau Trail suit la piste cyclable du ruisseau Watts pendant quelques kilomètres. Bien que la piste soit moins achalandée que celle le long de la rivière des Outaouais, j’ai trouvé cette partie du parcours moins intéressante. Le sentier suit l’autoroute 417 et le bruit de la circulation est plutôt omniprésent. Et je me suis une nouvelle fois retrouvée confrontée à une partie du parcours inondée (cette fois, j’ai été plus sage et je suis revenue sur mes pas pour effectuer un petit détour).

Heureusement, la Rideau Trail quitte éventuellement le sentier du ruisseau Watts pour plonger au cœur de la Ceinture de verdure d’Ottawa (dont j’ai déjà parlé dans mon article sur la tourbière de la Mer Bleue). Plus de piste cyclable, qu’un sentier tranquille en pleine forêt. Il y a même quelques panneaux explicatifs sur la flore, les arbres et la gestion environnementale du secteur. Le sentier passe sous l’autoroute pour mieux s’en éloigner. Direction plein sud, loin de la ville!

En tout, j’ai parcouru près de 25 kilomètres sur le sentier. Le sixième de mon objectif, c’est quand même pas mal!
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