J’ai visité l’aire de conservation de Morris Island l’an dernier et celle de Purdon il y a deux semaines. Il ne me restait donc qu’une seule aire de conservation à visiter dans la région du bassin versant de la rivière Mississippi en Ontario : celle de Mill of Kintail.
L’aire de conservation Mill of Kintail est située à quelques minutes au nord-ouest du village d’Almonte, dans le comté de Lanark, le long du ruisseau Indian River. En plus de compter plusieurs sentiers, on y retrouve aussi quelques bâtiments historiques, dont un vieux moulin, le moulin de Kintail, aujourd’hui converti en musée. Comme j’aime les musées autant que la randonnée, (et que ceux qui sont ouverts de ces temps-ci sont plutôt rares) je vous avoue que j’avais particulièrement hâte de visiter l’aire de conservation Mill of Kintail.
Dès mon arrivée, j’ai tout d’abord suivi le sentier le long du ruisseau (le sentier Riverside, d’une longueur de 600 mètres) depuis le terrain de stationnement. Le sentier m’a tout de suite apparu comme plaisant. Il était bien dégagé et bien balisé et suivait en douceur une petite crête surplombant le ruisseau. Je pouvais apercevoir celui-ci ça et là entre les arbres, et le bruit de ses eaux rendait la randonnée encore plus plaisante.

Après avoir croisé ce qui ressemblait à un vieux chalet abandonné, je suis arrivée à l’ancien moulin, aujourd’hui musée. Construit en 1832 par l’Écossais John Baird, ce moulin en pierre a été restauré et transformé en résidence d’été un siècle plus tard par le sculpteur et chirurgien Robert Taitt McKenzie, natif de la région. Une bonne partie du musée est consacré à ses œuvres. Mais avant de le visiter, j’ai décidé que je voulais tout d’abord poursuivre ma randonnée.

Près du musée, un pont en bois enjambe la rivière et de l’autre côté, trois options de sentiers sont offertes. J’ai décidé de suivre le sentier Forest Hike parce qu’à 2,9 kilomètres, il s’agissait du plus long et il permettait de suivre une boucle couvrant un large secteur des 154 acres du site.

Petite note : en raison de la pandémie actuelle, l’aire de conservation recommande de suivre les sentiers en sens horaire pour éviter d’y croiser d’autres randonneurs. Mon côté légèrement dyslexique m’a fait prendre le sentier dans la mauvaise direction, ce dont je me suis rendu compte qu’à mi-chemin. Ne faites pas comme moi. Suivez les consignes.
Comme son nom l’indique, le sentier Forest Hike (en français, Randonnée en forêt) serpente dans la forêt pendant près de 3 kilomètres. Mis à part quelques mètres dans un grand champ rempli de fleurs sauvage, il reste principalement sous le couvert des grands arbres. Il n’est pas complètement plat, mais son élévation n’a rien pour en faire un exercice difficile.

Après près de 3 kilomètres, le sentier m’a finalement ramenée au ruisseau. Alors que des écureuils curieux m’observaient, je me suis demandé si j’avais assez d’énergie pour suivre une autre des boucles, mais avec la chaleur intense qu’il faisait, j’ai décidé tranquillement de revenir en direction du musée.
La visite du musée se fait rapidement, mais vaut quand même le détour si vous aimez l’histoire et les artéfacts. Il est consacré aux deux enfants chéris du comté de Lanark. Robert Taitt McKenzie, ancien propriétaire de l’endroit, et James Naismith, inventeur du basketball (tous les deux étaient d’ailleurs de bons amis). On y retrouve donc des vieux ballons de basketball, des trophées, quelques vieux meubles et plusieurs sculptures de McKenzie.

Il y a encore plus à voir sur le site. Une aire d’éducation sur l’écosystème du ruisseau, d’autres vieux bâtiments, un espace pour accueillir des camps d’été. Vraiment un bel endroit, qui donne envie de revenir pour explorer les sentiers que je n’ai pas parcourus. Ce n’est pas pour rien que l’endroit fait partie de la liste des sept merveilles du comté de Lanark, une liste qui comprend aussi l’aire de conservation Purdon, la mine Silver Queen du parc provincial de Murphys Point et le parc Stewart à Perth.

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