Si vous avez déjà visité Montréal, ou si vous habitez la métropole, il y a de fortes chances que vous soyez déjà passés par le Mont-Royal. Après tout, la petite montagne a donné son nom à la ville et est liée intrinsèquement à l’histoire de celle-ci. Mais je pense qu’au-delà de l’image emblématique de la croix à son sommet, on oublie parfois que le Mont-Royal est aussi un magnifique espace vert.
Comme j’ai habité à Montréal lorsque j’étais étudiante, je suis évidemment déjà montée quelques fois au sommet de la montagne. Mais ça faisait plusieurs années que je n’y étais pas allée. J’ai profité d’un récent passage à Montréal pour renouer avec la montagne et ses sentiers.
Il existe plusieurs façons d’accéder au mont Royal, mais comme j’étais dans le centre-ville, j’ai décidé d’utiliser les escaliers de la rue Peel pour me rendre au sommet.

Les fameux escaliers comptent 339 marches, et j’avais oublié que de les monter représente tout de même un petit défi physique! Et j’ai été étonnée de réaliser que même s’il était très tôt, il y avait déjà de nombreux marcheurs et joggeurs en route vers les sentiers du mont Royal.
Après avoir gravi les 339 marches, j’ai décidé immédiatement de me diriger vers le belvédère Kondiaronk. Nommé en l’honneur d’un chef Wendat, ce belvédère est celui qui offre la vue carte postale typique de Montréal. Avec le soleil qui se levait, et une légère couche de brouillard à l’horizon, cette vue était tout simplement magnifique.

On peut presque s’imaginer la vue que Jacques Cartier, explorateur français, a pu avoir lorsqu’il a gravi la montagne en 1535. C’est Cartier lui-même qui lui a donné le nom de « mont Royal », après s’être extasié devant la beauté du paysage.
Après avoir passé quelques minutes au belvédère, j’ai décidé de poursuivre ma marche en empruntant la boucle du sommet. En fait, le mont Royal ne compte pas un seul sommet, mais trois, et la boucle du chemin Olmsted (nom de l’architecte paysagiste qui a conçu le parc du Mont-Royal) permet d’en faire le tour.

Le mont Royal fait partie des collines montérégiennes, des collines massives composées de roches métamorphiques (comme le mont Saint-Grégoire et le mont Rougemont en Montérégie). Et comme les autres collines, il compte une faune et une flore diversifiées, même s’il se trouve en milieu urbain. L’hiver, on y retrouve même un circuit de mangeoires pour oiseaux.
La boucle du sommet fait environ deux kilomètres. Elle passe tout près de la fameuse croix du mont Royal, puis elle suit le flanc nord de la montagne, où on retrouve un autre belvédère. Le sentier longe ensuite le cimetière Notre-Dame-des-Neiges (l’un des plus gros cimetières au Canada).

Puis la boucle m’a ramenée au belvédère Kondiaronk. Comme ce ne sont pas les sentiers qui manquent sur la montagne, j’aurais pu poursuivre ma randonnée, en descendant vers le lac aux Castors par exemple. Mais j’avais un train à prendre pour rentrer à la maison. J’ai donc jeté un dernier regard sur le magnifique panorama urbain, et j’ai redescendu les 339 marches de l’escalier Peel.

Quel plaisir ce fut de redécouvrir le mont Royal! Je me suis promis d’y retourner plus souvent lorsque je suis de passage par Montréal.
***La boucle du sommet du parc du Mont-Royal fait partie du défi 75S, un défi de randonnée géré par Rando Québec. Pour en apprendre plus sur le défi ou pour suivre ma progression, visitez ma page.***