C’est mon quatrième passage par Copenhague. L’une de mes meilleures amies y habite et comme j’aime bien passer du temps avec elle, je me fais un devoir d’essayer de venir la voir le plus souvent possible.
Je considère qu’il n’y aucun mal à revenir souvent au même endroit. Je ne suis pas adepte du « Been there, done that« . Pour moi, voyager, ce n’est pas cocher sur une liste un endroit où j’ai mis les pieds avant de passer à la prochaine destination. Pour moi, voyager, c’est s’imprégner de l’atmosphère d’un endroit, c’est siroter un café ou un thé en regardant les gens passer, c’est aller voir un film au cinéma, c’est surtout découvrir un nouveau quartier, un nouveau restaurant, une nouvelle attraction…
Mais bref, je m’égare. Ce que je souhaitais surtout dire c’est que même si je suis passée par Copenhague plus d’une fois au cours des dernières années, il y avait encore des endroits que je n’avais pas visités. Et l’un de ces endroits est, assez étonnamment, l’une des attractions-phare à Copenhague : la montée jusqu’au sommet du clocher de la Vor Frelsers Kirke (en français, l’Église Notre-Sauveur).

L’Église Notre-Sauveur a été construite à la fin du 17e siècle, mais il faudra attendre plus de 50 ans pour la construction de l’escalier qui entoure la flèche au-dessus du clocher jusqu’à son sommet. En 1752, lorsque celui-ci fut inauguré, le roi Frederik V fut l’un des premiers à grimper jusqu’au haut du clocher lors d’une cérémonie.
Depuis ce temps, monter jusqu’au sommet est l’une des activités préférées des touristes qui passent par Copenhague. Chaque année, ils sont plus de 60 000 personnes à faire la montée. Il faut dire que la vue au sommet de ces 400 marches est souvent décrite comme étant l’une des plus belles de la ville.

Alors, pourquoi j’ai attendu à ma quatrième visite à Copenhague avant d’y aller? Faut que j’avoue que je suis un peu claustrophobe, et l’idée de grimper un étroit escalier à 90 mètres du sol avec une panoplie de touristes ne m’enchantait guère.
Mais j’ai pris mon courage à deux mains et je suis montée, moi aussi, au sommet de l’Église Notre-Sauveur. Comme j’y étais un mercredi avant-midi, il n’y avait pas trop de gens encore et le seul endroit où je me suis sentie plus à l’étroit c’était dans les escaliers à l’intérieur du clocher (j’ai prié bien fort que les énormes cloches ne se mettent pas à sonner alors que je me trouvais sous elles). Les escaliers à l’extérieur sont étonnamment larges (bien qu’ils rétrécissent à mesure qu’on approche du sommet). La vue au sommet est évidemment impressionnante, même par une journée un peu brumeuse (par temps clair, on peut voir la Turning Torso de Malmö, en Suède).

Monter au sommet est bien excitant, mais il ne faut pas oublier de visiter l’église elle-même. L’intérieur est magnifique. L’orgue date de 1698 et est l’un des instruments de musique les plus photographiés du monde. L’autel vaut lui aussi le détour.

Bref, je suis fière de moi! Et bien contente d’être une fois de plus repassée à Copenhague!
7 comments