Lors de ma dernière journée à Copenhague, j’avais envie de sortir un peu de la ville et de profiter de la belle journée ensoleillée. J’ai sauté dans l’autobus (vive le Danemark et son réseau de transport en commun extensif) et me suis rendue tout au bout de l’île d’Amager. J’ai atterri à Dragør, petit village de pêcheurs en bord de mer. Le trajet m’a à peine pris 30 minutes, et me voilà à des années-lumière de la frénésie de la ville.
Dragør (qu’on prononce DRAH-woeur) est une destination prisée l’été par les résidents de Copenhague qui viennent y acheter du poisson frais ou déambuler dans les petites allées pavées. Quand j’y suis débarquée par une jolie journée de septembre, il n’y avait toutefois pas un chat, qu’un vieil homme nourrissant les canards avec son petit-fils. Avec ses jolies petites maisons jaunes, Dragør donnait l’impression d’être figé dans le temps.

La petite bourgade au sud de Copenhague était l’une des villes portuaires les plus importantes du Danemark au Moyen-Âge. Sa proximité avec la mer Baltique et l’Øresound en faisait un endroit stratégique. Dragør comptait la plus large flotte de bateaux de pêches du pays et elle servait de base pour le traitement et le salage du poisson.
Les petites maisons jaunes de la ville ont été construites au 18e siècle. Elles sont un mélange d’influences danoise et néerlandaise (de nombreux colons néerlandais se sont installés dans les environs au 16e siècle pour y exploiter les terres agricoles). Lorsqu’on se promène dans le labyrinthe des ruelles pavées, c’est comme si on faisait un saut dans le temps, trois cent ans plus tôt.
Il y a encore des bateaux de pêches à Dragør, même si le village n’a plus son importance d’antan. On y va donc pour se perdre dans la vieille section de la ville, flâner sur le bord de la mer ou prendre un café près du port.

Dragør est le dernier arrêt de la ligne d’autobus 350S. Depuis le centre-ville de Copenhague, le trajet prend entre 30 et 45 minutes.