J’ai profité de mon récent voyage au Danemark pour faire deux courtes escales à Barcelone et ainsi en profiter pour mettre les pieds pour la première fois en Espagne. J’avais deux jours (une journée à l’aller, et une journée au retour). Deux jours, c’est bien peu pour découvrir l’un des destinations les plus populaires d’Europe. Et il y a tant à faire et à voir à Barcelone que j’étais un peu dépassée avant même d’avoir commencé à explorer la ville.
J’ai donc opté de commencer par le commencement et d’aller visiter le musée sur l’histoire de Barcelone. Le MUHBA (Museu d’Historia de Barcelona) est situé dans le quartier gothique de la ville et s’intéresse à l’histoire de la métropole, de ses origines romaines à nos jours. Le musée est surtout intéressant parce qu’il a été construit à même les sites archéologiques romains de la ville.

Parce que oui, les origines de Barcelone remontent à l’époque romaine. En fait, bien que des populations aient habité les environs depuis l’époque néolithique, c’est vraiment à l’époque romaine, sous l’empereur Auguste, que Barcelone se développe comme centre économique et commercial. Barcino (c’est le nom latin de la ville) était reconnue pour son vin et pour ses ateliers de garum (sauce de poisson fermenté).

Le MUHBA nous permet donc d’explorer l’ancienne cité romaine, de ses fortifications à sa première église chrétienne. Des planchers vitrés permettent de marcher au-dessus des ruines qui ont été découvertes au début du 20e siècle. On passe au-dessus des ruines des anciens ateliers de garum (dont il reste la trace des contenants qui servaient à faire fermenter les poissons), des boutiques, des rues, des murailles et même les ruines d’une ancienne résidence.
En tout, c’est plus de 4 000 mètres carrés de fouilles archéologiques sous le quartier gothique qu’il est possible d’explorer. Les ruines permettent d’illustrer à quoi pouvait ressembler la vie au temps où Barcelone s’appelait Barcino. La plupart des panneaux explicatifs sont disponibles en catalan, en espagnol et en anglais, mais il est aussi possible de se procurer des audioguides à l’entrée.

Ce voyage dans le temps est intéressant et surtout il n’est pas si couru. Je n’ai croisé qu’une demi-douzaine de touristes sur place, ce qui est surprenant quand on sait à quel point Barcelone est une destination touristique très (trop) achalandée.
Le reste du musée (qui se consacre surtout à l’histoire médiévale de Barcelone) n’est pas inintéressant, mais il semble un peu fade après qu’on soit passé par les ruines romaines. De plus, les explications en anglais sont plus rares. Mais la magnifique chapelle Santa Agatha qui date de 1302 et qui a aussi été intégrée au musée vaut qu’on s’y attarde un peu. Surtout que là aussi, j’étais complètement seule.

Je suis donc sortie du musée avec un peu plus de connaissances sur Barcelone et prête à partir à la découverte de la ville!
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