J’ai reçu une carte annuelle de la Sépaq pour mon anniversaire il y a quelques semaines, ce qui me donne l’excuse parfaite pour visiter le plus de parcs nationaux possible au cours des prochains mois! J’ai donc profité d’une visite chez ma sœur en Estrie pour aller visiter pour la toute première fois le parc national du Mont-Mégantic.
Comme son nom l’indique, le parc national du Mont-Mégantic est centré autour du mont Mégantic, deuxième plus haut sommet de l’Estrie, mais ce n’est pas la seule montagne qu’on y trouve. En fait, en plus du mont Mégantic, le parc national comprend deux autres sommets à plus de 1000 mètres d’altitude : le Mont Saint-Joseph et le mont Victoria.
Mon plan initial était de faire la randonnée jusqu’au sommet du mont Mégantic, mais beaucoup d’autres personnes semblaient aussi avoir eu la même idée que nous. Nous avons donc opté de suivre la boucle jusqu’au sommet du Mont Saint-Joseph, comme ce sentier semblait moins achalandé. Cette randonnée était aussi un peu plus courte, ce qui nous rassurait de pouvoir la compléter avant le coucher du soleil (les journées sont courtes en novembre!).
Nous avons donc mis le cap vers le sommet du Mont Saint-Joseph. Je m’attendais à ce qu’il y ait de la neige au sommet, mais j’ai été étonnée de découvrir de la neige dès le début du sentier. Il semblerait que j’allais avoir droit à ma première randonnée hivernale de cette saison!
Le sentier monte dès les premiers mètres et la montée est constante, offrant peu de répit. J’aime bien croire que je suis en forme, mais j’avoue avoir eu un peu de difficulté à reprendre mon souffle! Heureusement, l’avantage d’une montée constante c’est qu’on arrive rapidement à des points de vue spectaculaires. Ce fut notre cas. Moins de deux kilomètres après le début de l’ascension, le sentier a commencé à nous offrir quelques occasions d’admirer le paysage estrien.
Le froid n’était pas trop mal et la couche de neige n’était pas assez profonde pour nous causer des problèmes, mais la glace compliquait un peu les choses. Il n’y en avait pas partout, mais il y en avait surtout sur les portions du sentier plus rocheuses, rendant donc la montée un peu difficile par endroits. J’ai regretté de ne pas avoir mis mes crampons.
Nous avons fini par atteindre un premier refuge (le refuge des Pèlerins) à 970 mètres d’altitude. Un refuge nommé en l’honneur des milliers de personnes qui, depuis 1918, effectuent le pèlerinage jusqu’au sommet du Mont Saint-Joseph où l’on retrouve une petite chapelle et une grande croix (comme à Oka, juste un peu plus élevé!).
Malheureusement pour nous, la boucle hivernale ne passe pas par la petite chapelle. Le sentier pour s’y rendre est fermé pour la saison et suit plutôt la crête de la montagne. J’étais un peu déçue de ne pas pouvoir atteindre le véritable sommet du Mont Saint-Joseph, mais cette section était tout de même spectaculaire. Les grands pins enneigés, l’épais tapis blanc, la crête rocheuse offrant d’autres points de vue magnifiques, ça m’a fait réaliser que je dois vraiment faire plus de randonnées en hiver.
Nous avons éventuellement atteint un autre refuge, le refuge du Mont Saint-Joseph, situé à 1050 mètres d’altitude. C’est la première fois depuis le mont Qixing à Taïwan que je randonne à plus de 1000 mètres d’altitude et j’étais plutôt fière de moi. Là aussi, le vaste paysage s’étendait devant nos yeux et la courte pause que nous avons pris à cet endroit à été rendue encore plus magique avec les mésangeais curieux qui sautillaient de branches en branches autour de nous.
Nous avons vaguement considéré l’option de revenir sur nos pas pour entamer la descente (après tout, le soleil commençait à décliner et nous savions que la glace allait ralentir notre rythme sur le chemin du retour), mais nous décidé de poursuivre sur le sentier afin de compléter la boucle que nous voulions faire.
Et je suis vraiment heureuse que nous ayons pris cette décision, parce que le sentier nous a mené au pic des Crépuscules, selon moi le point culminant de notre randonnée. Le pic offre un point de vue sur une bonne partie du parc national du Mont-Mégantic. Pour la première fois, je pouvais voir le mont Mégantic et son fameux observatoire, ainsi que le mont Victoria, tout près. Il n’y a pas mots pour décrire à quel point ce paysage était magnifique.
Après le pic des Crépuscules, il est possible de poursuivre son chemin vers le mont Victoria et de compléter une longue randonnée qui passe par les trois sommets principaux du parc. Ma sœur et moi nous sommes promis que nous reviendrons un jour pour suivre ce fameux sentier.
Nous avons ensuite tranquillement amorcé notre descente. Avec la glace, nous avons décidé de prendre notre temps, ce qui m’a permis de prendre le temps de savourer la magie de faire de la randonnée dans une forêt enneigée.
Nous croyions que la boucle du Mont Saint-Joseph nous ramènerait éventuellement vers le sentier par lequel nous étions montée, mais une portion de la boucle était fermée en raison de travaux, ce qui nous a forcé à continuer jusqu’au refuge du Col-des-Trois-Sommets. Ce détour a rallongé notre randonnée un peu, mais nous a permis de passer par un autre secteur du parc, au pied du mont Mégantic.
Nous avons finalement atteint le stationnement au moment où le soleil se couchait. Fatiguées, éreintées, mais satisfaites de cette randonnée hivernale. En tout, la boucle que nous avons suivie a totalisé un peu plus de 10 kilomètres, avec un dénivelé de 542 mètres.
J’ai déjà hâte de pouvoir revenir parcourir les autres sentiers du parc national du mont Mégantic!
Mont Saint-Joseph :
Altitude : 1 065m
Ascension : 542m
Sentier (boucle): 10,3 km
Accès : Stationnement de l’Observatoire, Parc national du Mont-Mégantic
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