Je reviens tout juste de passer quelques jours à Washington D.C., la capitale des États-Unis, que je visitais pour la première fois. La décision d’aller à Washington a été prise un peu à la dernière minute (je devais aller au Japon, mais après être allée deux fois en Asie pour le travail cet automne, j’ai décidé de reporter ce voyage à une autre fois), et je n’avais pas de plans précis avant de partir, mais il y a une chose que je tenais absolument à faire : visiter le Capitole.
Je suis férue d’histoire et de politique, alors pas question pour moi de manquer ce bâtiment, symbole du pouvoir législatif des États-Unis. Construit quelques années après la signature de la Constitution américaine, le Capitole devait servir à établir Washington comme capitale de cette jeune nation qu’étaient alors les États-Unis.
La construction du Capitole a commencé en 1793 et s’est achevée en 1812. Ce premier bâtiment n’a pas survécu longtemps toutefois : il a été presque entièrement incendié par les Britanniques lors de la guerre de 1812. Ça n’a toutefois pas découragé les Américains et la reconstruction du Capitole a débuté à peine trois ans plus tard. Au fil des ans, le bâtiment a été agrandi quelques fois (il faut se rappeler qu’aux 13 états fondateurs, plusieurs se sont rajoutés, nécessitant plus d’espaces pour accueillir sénateurs et représentants).

La visite du Capitole s’attarde principalement à trois salles du bâtiment : la crypte, la rotonde et le National Statuary Hall. La crypte devait initialement servir à accueillir la dépouille de George Washington, mais celui-ci a préféré être inhumé sur ses terres à Mount Vernon, en Virginie. Elle marque aujourd’hui ce qui se veut être le centre symbolique de la ville de Washington.
Le National Statuary Hall est situé dans l’ancienne chambre des représentants (avant que celle-ci ne devienne trop petite et qu’une nouvelle chambre, plus grande, soit construite dans l’aile sud du bâtiment). Elle accueille aujourd’hui la collection nationale de statues (chaque état est tenu de fournir deux statues de leurs plus illustres représentants au Capitole).

Mais le summum de la visite c’est véritablement la rotonde. Il y a presque quelque chose d’étourdissant de se retrouver sous le fameux dôme, où plusieurs mètres au-dessus de nos têtes, George Washington trône presque en dieu dans son Apothéose.

E Pluribus Unum dit la devise inscrite dans la fresque. À partir de plusieurs, un seul.
En fait, c’est ce qu’il y a de plus fascinant avec le Capitole. C’est de penser qu’ici, les intérêts d’un pays aussi grand et aussi diversifié que les États-Unis sont représentés. Ici, un pays qui semble bien souvent déchiré prend forme. C’est au Capitole que les présidents sont assermentés. C’est aussi là qu’on vient leur rendre hommage après leur décès. C’est là qu’ont été discutés, votés et adoptés tous les importants projets de loi qui ont façonné à jamais l’histoire de ce pays et, en quelque sorte, du monde aussi.

La visite du Capitole est gratuite, mais il est recommandé de réserver sa place à l’avance sur le site web du Capitole. La visite n’inclut pas le sénat ou la chambre des représentants. Il est possible d’assister aux séances du sénat ou de la chambre, quoique c’est un peu plus compliqué pour les visiteurs non-américains. Il faut vérifier auprès du centre des visiteurs s’il y a des passes disponibles pour la journée.
Le Capitole est relié par un tunnel à la Library of Congress dont je recommande fortement la visite. Là aussi, l’entrée et les tours guidés sont gratuits. Et là aussi, l’architecture et le poids de l’histoire sont tout aussi étourdissants.

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