Les frontières interprovinciales entre l’Ontario et le Québec sont maintenant ouvertes! Ça semble anodin, mais je n’ai pas mis les pieds au Québec depuis ma randonnée au mont Cascades en septembre dernier (il y a une éternité!). J’ai décidé de profiter de l’occasion pour aller faire un tour à Saint-Lazare, plus particulièrement pour visiter la tourbière-du-Bordelais.
Je suis passée des centaines de fois près de Saint-Lazare lors de mes multiples allers-retours entre Ottawa et Montréal, mais j’ignorais jusqu’à tout récemment l’existence de la tourbière qu’on y trouve. Le magazine L’Actualité l’a récemment incluse dans sa liste de sites québécois où découvrir la biodiversité, (liste qui inclut aussi le mont Kaaikop et l’île Saint-Bernard) et ça avait piqué ma curiosité. Une tourbière en banlieue montréalaise? Le genre d’endroits que j’aime particulièrement explorer!

Le parc naturel de la Tourbière-du-Bordelais protège une tourbière âgée de plus de 8000 ans. Il s’agit d’une tourbière ombrotrophe, c’est-à-dire une zone humide acide et pauvre en minéraux, dont la seule source d’alimentation en eau est la pluie. Ces conditions signifient que seules la flore et la faune adaptées à ces conditions extrêmes peuvent y vivre.
La tourbière héberge plusieurs espèces d’oiseaux, d’amphibiens, de tortues et de plantes plutôt rares, dont la woodwardie de Virginie, une espèce de fougère dont il existe seulement quelques colonies au Québec. Il est aussi parfois possible d’y observer des hérons verts, des rainettes ou des salamandres.

Je n’ai vu ni hérons verts ou salamandres quand j’ai visité la tourbière, mais j’avoue que j’ai beaucoup aimé ma promenade sur les trottoirs en bois du parc naturel. Le chant des oiseaux, les nombreuses libellules, l’odeur des pins et mélèzes… il était facile d’oublier qu’on se retrouvait en banlieue!
On retrouve plusieurs panneaux d’interprétation le long des trottoirs en bois, ce qui en fait le parfait endroit pour en apprendre plus sur ce type d’environnement. Le sentier rejoint éventuellement le parc Ivor-McLeod, où l’on retrouve un petit lac et quelques sentiers. Ma marche aller-retour n’a totalisé que deux kilomètres, mais ce fut assez pour me faire voir Saint-Lazare autrement! Vivement la levée des restrictions afin de pouvoir continuer à explorer d’autres jolis endroits comme celui-ci!
