Sur les sentiers du refuge faunique Marguerite-D’Youville à Châteauguay

Je devais aller au sud de Montréal en fin de semaine et j’en ai profité pour m’arrêter au refuge faunique Marguerite-D’Youville à Châteauguay. C’est la première fois depuis mon retour de Copenhague en mars dernier que je m’aventurais à l’extérieur des frontières de l’Ontario et ça me faisait tout drôle d’explorer un endroit où résonne ma langue maternelle.

Le refuge faunique Marguerite-D’Youville est situé sur l’île Saint-Bernard, sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent. Je savais qu’on y trouvait environ huit kilomètres de sentiers, mais comme le refuge faunique est situé à proximité de Montréal, en pleine banlieue de cette grande métropole, je vous avoue que j’avais un peu peur d’avoir l’impression de me retrouver dans un grand parc urbain. Mais dès mon arrivée, je savais que ce ne serait pas le cas; le refuge faunique donne plutôt l’impression d’être à des kilomètres de la ville.

Sentier du refuge faunique Marguerite-D'Youville
Comme un matin tranquille à la campagne

Il faut dire que l’île Saint-Bernard a eu la chance d’être protégée pendant plus de deux siècles puisqu’elle appartenait aux Sœurs Grises. Marguerite D’Youville, fondatrice des Sœurs Grises de Montréal, a acquis la seigneurie de Châteauguay et l’île Saint-Bernard en 1765 (à l’époque où il existait encore des seigneuries au Québec). Sur l’île elle-même, les sœurs ont planté un verger, ont établi une petite ferme laitière, ont cultivé du blé et des légumes et se sont servi d’un vieux moulin à vent. Elles ont aussi veillé à protéger un territoire naturel important, devenu aujourd’hui le refuge faunique.

Vieux moulin sur l'Île Saint-Bernard
Le vieux moulin datant de 1686

D’une superficie de 223 hectares, le refuge faunique Marguerite-D’Youville est reconnu particulièrement pour la richesse de ses écosystèmes et ses nombreuses espèces d’oiseaux (on en a recensé plus de 240 espèces différentes). Il offre aussi de jolis points de vue sur le fleuve Saint-Laurent (à cet endroit, il est si large qu’il devient le lac Saint-Louis).

Fleuve Saint-Laurent
Le fleuve, si large qu’il se fait lac

J’avais prévu suivre une longue boucle de sentiers qui fait le tour de l’île. Du stationnement, je suis donc partie en direction nord. Mais comme partout ailleurs, en raison de la pandémie de COVID-19, certains sentiers et certains secteurs sont fermés afin d’éviter les rassemblements. C’était notamment le cas du sentier menant à la pointe nord de l’île, où j’avais prévu me rendre (de cette plateforme d’observation, il est, paraît-il, possible de voir le centre-ville de Montréal de l’autre côté du fleuve). Petite déception. Ce sera pour une prochaine fois.

Sentier au refuge faunique Marguerite-D'Youville
Jolie passerelle sous les arbres

J’ai donc poursuivi ma randonnée en continuant de suivre les jolies passerelles de bois. L’île compte plusieurs milieux humides, des érablières et des chênaies, de sorte que le paysage varie grandement au fil des sentiers. Et j’ai compris l’attrait que pouvait exercer l’endroit pour les amateurs d’ornithologie : il y avait beaucoup, beaucoup d’oiseaux, de canards et même de hérons.

Refuge faunique Marguerite-D'Youville
Balade tranquille

Peut-être parce que j’ai perdu un peu trop de temps à observer les oiseaux et à respirer l’air du fleuve, je me suis rendu compte que j’allais manquer de temps pour compléter la boucle qui fait le tour de l’île. J’ai donc décidé d’emprunter le sentier de la Grand Digue qui allait me ramener plus rapidement vers le stationnement. D’une longueur de près d’un kilomètre, le sentier de la Grande Digue traverse l’île sur sa largeur, à travers le large marais qui occupe le centre de l’île. Je pense que c’est seulement là que j’ai véritablement compris à quel point l’île était grande. Le paysage marécageux, qui s’étend à perte de vue, est véritablement magnifique.

À perte de vue

J’ai visité le refuge faunique très tôt en matinée et je n’y ai croisé que quelques groupes d’ornithologues amateurs sur les sentiers. Lorsque je suis revenue au stationnement cependant, celui-ci s’était passablement rempli et de nombreuses familles se préparaient à se lancer sur les sentiers. C’est là que je me suis rappelée que la ville n’était pas très loin…

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Petites notes en terminant : il y a un frais d’entrée pour accéder au refuge faunique. On retrouve aussi sur place un café, un restaurant et un hôtel (installés dans les anciens bâtiments ancestraux qui appartenaient aux Sœurs Grises). Ça en fait donc un endroit parfait pour y passer quelques heures!

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