J’ai été émerveillée par la nature de Taïwan et par toutes les possibilités de randonnées qui sont facilement accessibles depuis Taipei. Il suffit de sauter dans le métro et on peut facilement se rendre au mont Éléphant ou encore aux plantations de thé de Maokong. Un court parcours en autobus et on se retrouve en plein cœur du parc national de Yangmingshan ou dans la jungle de Wulai. Même le magnifique parc national de Taroko n’est qu’à trois petites heures de train de la capitale…
Pour bien conclure mon séjour, j’ai décidé de visiter une dernière montagne avant de partir. J’ai opté pour le mont Hemeishan, dans le secteur de Bitan, surtout parce que l’endroit était facilement accessible en métro.
Je me suis donc rendue tout au bout de la ligne verte, à la station Xindian, comme la fois où je me suis rendue à Wulai. Sauf qu’en sortant du métro, plutôt que de tourner à droite vers la station d’autobus, j’ai pris la gauche vers la rivière et le lac Bitan.
Le « lac Bitan » n’est pas vraiment un lac. Il s’agit plutôt de la rivière Xindian qui, à cet endroit, s’élargit davantage jusqu’à presque ressembler à un lac de couleur turquoise. Depuis l’occupation japonaise, il s’agit d’un endroit populaire auprès des citadins qui cherchent à s’évader de la cacophonie urbaine. C’est aussi le seul endroit à Taipei où il est possible de louer des pédalos afin de passer quelques heures sur l’eau.

Pendant l’occupation japonaise, les gens traversaient le lac Bitan en bateau pour se rendre au mont Hemeishan de l’autre côté où il y avait un parc d’attraction. Le parc d’attraction n’existe plus, mais un pont suspendu permet aujourd’hui d’accéder plus facilement de l’autre côté. Je l’ai emprunté, justement parce que j’avais l’intention de faire un peu de randonnée sur le mont Hemeishan.

L’entrée du sentier est tout au bout du pont, mais n’est pas indiquée très clairement (je suis passée devant l’escalier menant au sentier sans m’en rendre compte).
Mais bon, une fois sur le sentier, il est facile de s’orienter. Des cartes et panneaux indiquent clairement le chemin vers le sommet de Hemeishan. Il y a deux façons de s’y rendre : soit en suivant le sentier « bleu », qui longe la rivière, soit en suivant le sentier « vert » qui passe par la forêt. J’ai opté pour ce dernier.
La randonnée n’est pas très compliquée. Le sentier est asphalté et compte quelques marches. Il passe par les ruines de l’ancien parc d’attraction et il est étonnant de voir à quel point la nature peut rapidement reprendre son cours dans un lieu abandonné.

Le sommet est tout au bout d’un long escalier en poutres de bois (dont quelques-unes semblent avoir été usées par le temps). Ça m’aura pris une trentaine de minutes pour l’atteindre. Le sommet n’est pas très haut (120 mètres d’élévation je crois), mais il offre une jolie vue sur la rivière Xindian, les montagnes et Taipei.

En revenant sur mes pas, j’ai emprunté le sentier bleu, le long de la rivière. Il était encore tôt dans la journée, les randonneurs étaient peu nombreux, mais je pouvais apercevoir que quelques pédalos avaient été mis à l’eau en prévision de ce qui s’annonçait être une autre journée magnifique à Taipei. J’ai pris quelques moments pour apprécier la beauté du paysage et la quiétude du matin.

J’ai quitté Taipei le lendemain, la tête encore remplie de tout ce que j’avais pu voir, apprendre, goûter à Taipei. La tête encore remplie de ces sentiers uniques et des sourires des gens que j’y ai croisés. Je sais que je n’ai fait qu’explorer une infime partie de cette île magnifique. Mais je sais aussi que je reviendrai, un jour.
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