Il y avait longtemps que je souhaitais visiter le parc Algonquin! Ce parc est LE parc provincial de l’Ontario par excellence! C’est le plus grand et le plus vieux des parcs de la province, et c’est aussi sans doute l’un des plus populaires. Lorsque mon conjoint et moi sommes allés camper près du parc il y a quelques semaines, il n’était pas question pour nous de quitter la région sans aller le visiter.
Le parc Algonquin, c’est aussi des kilomètres et des kilomètres de sentiers de randonnée. En fait, on y trouve tellement de sentiers de randonnée que je ne savais pas exactement par où commencer. Comme nous arrivions par l’entrée est du parc, nous avons décidé de nous arrêter au premier sentier que nous avons croisé : celui du musée du Bûcheron.
Et ça tombe bien, parce que le sentier du musée du Bûcheron retrace une partie importante de l’histoire du parc : celui de son industrie forestière. Ce court sentier d’interprétation était donc pour nous une parfaite introduction au parc provincial Algonquin!

C’est au 19e siècle que les terres du parc Algonquin se sont mis à attirer l’attention des compagnies forestières, à la recherche de pins blancs, alors très en demande. Les bûcherons passaient l’hiver dans des camps rustiques, ils abattaient les grands arbres du territoire, et au printemps venu, les billots étaient jetés dans les rivières de la région, par lesquelles ils rejoignaient éventuellement la rivière des Outaouais.
Cette histoire est retracée sur un sentier de 1,3 kilomètre au musée du Bûcheron. Comme nous sommes arrivés tôt, le pavillon du musée était encore fermé, mais ce n’était pas un problème, puisque l’exposition principale se trouve le long du sentier, dans la magnifique forêt du parc Algonquin.

Au long du sentier, on en apprend plus sur la vie à l’époque des camps de bûcherons, sur les techniques d’abatage d’arbres qui étaient utilisées, et sur les méthodes de transport des billots de bois.
J’ai bien aimé à quel point cette visite était interactive. Il est possible de visiter les anciennes cambuses et écuries, de même que de grimper à bord d’un ancien remorqueur amphibie. J’ai bien aimé aussi qu’on retrouve de nombreux panneaux d’interprétation le long du sentier, et que ceux-ci soient bilingues (en Ontario, ce n’est pas toujours le cas, alors je l’apprécie encore plus quand ça arrive!).

Il est aussi fascinant d’en apprendre plus sur l’évolution des activités forestières au sein du parc Algonquin. Le parc provincial a officiellement vu le jour en 1893, mais non pas pour mettre fin aux coupes d’arbres. En fait, à l’époque, il aurait même été inconcevable de penser cesser l’exploitation forestière au sein du parc.
Au fil des décennies, les perceptions se sont toutefois mises à changer et dans les années 60, sous la pression populaire, le gouvernement a mis sur pied un nouveau plan d’aménagement forestier du parc, en limitant entre autres les zones où les coupes d’arbres seraient permises (aujourd’hui, ces zones représentent environ 50% du parc).

Bref, certains des écosystèmes du parc sont désormais protégés, pour que les générations futures puissent elles aussi profiter de la beauté de ses paysages!

PS – J’ai été hébergée par le Four Corners Algonquin lors de mon passage dans la région. Ce terrain de camping est situé à Whitney, près de l’entrée est du parc Algonquin. On y trouve plusieurs emplacements de prêts-à-camper, et les sites viennent avec un laissez-passer quotidien pour le parc Algonquin.
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