Après une randonnée réussie au mont St. Regis dans les Adirondacks, j’étais plus motivée que jamais à faire les autres randonnées du défi 6er de Saranac Lake. J’ai pris une pause pour luncher à Saranac Lake, puis je me suis dirigée vers le mont Ampersand, au sud-ouest du village.
Le début de ce sentier est situé le long de la très passante route 3. On y retrouve un petit terrain de stationnement, qui était pas mal rempli lorsque je suis arrivée. Heureusement pour moi, des randonneurs quittaient au moment où j’arrivais, alors j’ai pu trouver de la place pour y garer ma voiture.
J’ai traversé la route 3 et je me suis lancée sur le sentier, en route vers mon deuxième sommet de la journée.

Le défi Saranac Lake 6er consiste à randonner jusqu’au sommet de six montagnes près de Saranac Lake, dans les Adirondacks. J’aime les défis de randonnée et j’étais particulièrement enthousiaste de réussir celui-ci, parce que c’était, selon moi, une belle façon d’explorer les beaux sentiers de cette magnifique région montagneuse.
J’étais un peu anxieuse puisque j’avais lu que le sentier vers Ampersand Mountain comprenait quelques sections techniques et difficiles. Mais comme ce fut le cas au mont St. Regis, cette randonnée a commencé tout en douceur. Le sentier m’a fait traverser quelques ruisseaux sur de petits ponceaux, puis un milieu humide sur une passerelle. Avec les couleurs d’automne, la forêt était magnifique.

Il paraît que le nom de la montagne lui vient du ruisseau Ampersand, dont le parcours sinueux rappellerait la forme de l’esperluette (ampersand en anglais). Mais le sentier, lui, n’avait rien de sinueux. Il se dirigeait en ligne droite dans la forêt, en direction du sommet de la montagne.
Évidemment, le sentier a éventuellement commencé à prendre de l’élévation, mais au début ce fut de façon très légère. Je me suis même dit que cette randonnée ne serait peut-être pas trop difficile finalement. Mais au fur et à mesure que j’avançais, le sentier devenait de plus en plus abrupt.

En fait, quand la montée commence, le sentier offre peu de répits pour reprendre son souffle, et la pente devient de plus en plus raide. Un escalier en pierres a même été aménagé sur la montagne pour contrer l’érosion due à l’eau et au passage de nombreux randonneurs.
Le sentier reste rocailleux presque jusqu’au sommet. Certaines sections sont un peu plus escarpées, d’autres étaient un peu glissantes en raison de la boue. Il y avait aussi des sections plus techniques, où j’ai dû utiliser mes mains pour m’agripper aux rochers et continuer ma montée.

Bref, ce ne fut pas une montée facile. Et j’angoissais un peu à l’idée qu’il me faudrait redescendre par le même sentier abrupt.
Puis, le sentier m’a offert un petit répit en cessant de monter et en s’enfonçait sous les conifères près du sommet. Il m’a fait contourner d’énormes blocs de roche, puis j’ai eu une dernière montée escarpée à faire, à même la crête rocheuse du sommet.

Mais une fois arrivée au sommet, j’ai encore une fois été ébahie par la beauté du paysage. Le mont Ampersand offre une vue à presque 360 degrés sur toute la région (avec, entre autres, une vue mémorable sur le lac Middle Saranac). J’en ai oublié mes jambes éreintées et mon angoisse de redescendre.

Le sommet se trouve à une altitude de 1 021 mètres (ce n’est pas le plus haut sommet de la région, mais ce n’est pas négligeable non plus). On retrouvait auparavant une tour à feu au sommet de la montagne, mais elle a été abandonnée dans les années 70, puis éventuellement démolie. Une plaque au sommet de la montagne rend hommage à Walter Channing Rice qui s’est occupé de la tour à feu de 1915 à 1923.
J’ai pris une longue pause au sommet, puis j’ai éventuellement entamé la descente, comme il commençait à se faire tard dans l’après-midi et que je voulais regagner ma voiture avant le coucher du soleil.
Et la descente a été plutôt difficile, comme je m’y attendais. Mes jambes étaient assez fatiguées après mes deux randonnées de la journée, le sentier et les rochers étaient glissants à certains endroits, et j’ai un genou qui commençait à élancer. Disons que ma progression a été vraiment plus lente et hasardeuse qu’au mont St. Regis.

Mais j’ai éventuellement atteint ma voiture, environ quatre heures après avoir commencé ma randonnée. J’ai parcouru un total de 10 kilomètres, avec un dénivelé positif de 542 mètres. Et j’avais maintenant réussi ma deuxième randonnée du défi 6er de Saranac Lake!
3 comments