Il y a une époque, le train était la façon la plus commode de voyager et de faire le transport de marchandises. Le Canada du 19e siècle a connu de nombreux grands projets d’infrastructures ferroviaires, essentiels pour faciliter la protection et la communication et renforcer le sentiment d’appartenance de ce pays alors naissant.
L’Est ontarien n’échappait pas à la règle: plusieurs chemins de fer sillonnaient la région, à des endroits où aujourd’hui il n’en reste à peu près aucune trace. À Bourget, village agricole franco-ontarien, il reste toutefois un vestige bien visible de cette époque : l’ancienne gare.

À la fin de 19e siècle, le Canadian Pacifique a construit une ligne ferroviaire entre Montréal et Ottawa, chemin de fer qui traversait d’est en ouest les comtés de Prescott et Russell. À Bourget une gare a été construite, et il s’agissait alors du point d’embarquement le plus important pour les voyageurs qui désiraient se rendre dans l’une ou l’autre des villes.
On raconte que le couple royal, le roi George VI et son épouse Elizabeth, ont emprunté le chemin de fer au début de la Deuxième guerre mondiale, et qu’une foule importante s’était réunie à la gare de Bourget pour saluer le train et ses illustres passagers.
Les opérations sur le chemin de fer du Canadian Pacific ont cessé dans les années 80. Au début des années 2000, l’ancien chemin de fer fut aménagé en piste récréative d’une soixantaine de kilomètres sur laquelle on peut faire du vélo, de la marche et du ski. Un bel endroit pour profiter des paysages agricoles de la région de Prescott-Russell!

La gare est quant à elle la seule à avoir survécu sur cet ancien tronçon ferroviaire. Elle est toujours en bon état (elle était jusqu’à tout récemment la propriété de l’ancien chef de gare). Il y a des discussions pour la convertir en musée, mais rien de concret encore.
En passant… amateurs de sports, sachez que Bourget est la ville d’origine du hockeyeur Stéphane Yelle.
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