Explorer Reykjavik était chouette, mais rien ne m’a laissé une impression plus marquante que ma courte visite sur l’île Viðey (ou Videy). Et c’est un peu une pure chance que j’y sois allée. La météo prévoyait de la pluie toute la journée et j’avais prévu passer l’après-midi dans les musées. Finalement, le soleil était au rendez-vous et je me suis rendu compte en visitant le vieux port de Reykjavik qu’on pouvait y acheter des billets pour le traversier pour l’île Videy. J’ai donc décidé de changer mes plans: et je ne l’ai pas regretté.
L’île Videy est située dans la baie au nord de Reykjavik, à environ 20 minutes en traversier du vieux port (des traversiers sont aussi offerts depuis Harpa ainsi que du quai Skarfabakki). En plus d’être un véritable paradis naturel (de nombreuses populations d’oiseaux marins nichent sur ses côtes), l’île compte quelques bâtiments historiques. L’église qui s’y trouve est l’une des plus vieilles d’Islande et la grande maison blanche est la plus vieille habitation construite en pierres de tout le pays. L’île a longtemps hébergé un riche monastère, puis a été la résidence du premier trésorier islandais, Skuli Magnusson (c’est lui qui a construit la maison et l’église au 18e siècle), puis d’Olafur Stephensen, le premier gouverneur d’Islande.

Sur la pointe est de l’île, on retrouve aussi les ruines d’un village qui est né après l’établissement d’une compagnie de pêche au début du 20e siècle. Jusqu’à 130 personnes y habitaient et on y trouvait une école, un quai et des installations pour traiter le poisson. La compagnie a fait faillite quelques dizaines d’année plus tard et le dernier habitant du village a quitté en 1943.

Il y a plusieurs sentiers qui font le tour de l’île et qui permettent d’explorer les environs à sa guise. À certains moments, j’étais complètement seule sur le sentier, avec pour seuls compagnons la mer, les montagnes et parfois un cheval islandais. On retrouve aussi sur l’île une sculpture conçue par Yoko Ono, baptisée Imagine Peace. Je ne l’ai malheureusement pas vue, parce que j’étais perdue dans la contemplation des magnifiques paysages islandais et il m’a fallu me dépêcher à regagner le quai pour attraper le dernier traversier vers le vieux port de Reykjavik…
