Je ne passe pas souvent par Lanaudière, mais à toutes les fois que je vais y faire de la randonnée, j’en reviens toujours enchantée. L’an dernier, j’ai eu beaucoup de plaisir à y explorer les chutes Swaggin et Bouleau, ainsi que le parc régional des Chutes Monte-à-Peine-et-des-Dalles. Cette fois-ci, j’ai décidé d’aller visiter le parc régional de la Chute-à-Bull, près de Saint-Côme.
Eh oui, une autre chute! Partir à la chasse aux chutes dans Lanaudière est peut-être en train de devenir une tradition pour moi, mais ce qui m’intéressait surtout, c’est que le parc régional compte aussi quelques kilomètres de sentiers de randonnée pédestre.
Après être arrivée et avoir payé mon frais d’accès, je me suis lancée sur le sentier. L’odeur des conifères qui m’a accueillie m’a immédiatement rappelé pourquoi j’aime tant faire de la randonnée!

La Chute-à-Bull doit son nom à l’exploitant forestier Henry Bull, qui, à la fin du 19e siècle, a organisé un grand chantier de coupe de bois dans la région de Saint-Côme. Henry Bull y a réquisitionné la rivière (qui a porté son nom, avant que celui-ci soit francisé pour devenir la rivière Boule), pour y faire transporter les billots de bois vers la rivière l’Assomption, avant d’atteindre leur destination finale à Joliette.
Cette histoire est racontée via quelques panneaux d’interprétation le long du sentier. Une belle façon d’en apprendre plus sur l’histoire de l’endroit, tout en profitant de la nature et de la beauté de la forêt.
Le sentier était recouvert de grosses racines par endroits, et parfois un peu boueux, mais en général, je l’ai trouvé assez facile à suivre. Après moins d’un kilomètre, je suis arrivée à la rivière Boule.

Le sentier longe ensuite la rivière sur quelques mètres, offrant quelques points de vue sur celle-ci et ses rapides. Puis, quelques mètres plus loin, j’ai pu obtenir mon premier aperçu de la Chute-à-Bull, et j’ai été épatée. D’une hauteur de 18 mètres (60 pieds), je l’ai trouvée plutôt impressionnante.

Pendant la période d’exploitation forestière, la chute portaient le nom de « Chute des Slides » parce qu’une glissoire avait été construite le long de celle-ci, afin de permettre aux billots de passer et poursuivre leur route sur la rivière. Il reste très peu de vestiges de cette glissoire aujourd’hui, et devant la chute et la grandiosité des environs, il est facile d’oublier un instant que la rivière a été exploitée par l’industrie forestière.

Il y a des escaliers qui permettent de monter jusqu’au haut de la chute, mais ceux-ci étaient en construction lors de mon passage. Mais il est possible d’emprunter un autre sentier pour poursuivre sa randonnée dans le parc régional, ce que j’ai fait.
Je suis passée devant le refuge du Draveur, puis j’ai croisé un joli pont couvert sur la rivière (une réplique de ponts semblables qu’on trouvait dans la région de Saint-Côme. J’ai poursuivi ma randonnée le long du sentier de la Dam, un sentier qui porte ce nom parce qu’il traverse l’un des barrages qui retenaient l’eau sur la rivière.

Le sentier de la Dam continue de l’autre côté de la rivière, où il effectue une boucle dans la forêt. Puis, il revient éventuellement au pont couvert. À partir de ce point, j’avais l’option de retraverser la rivière pour retourner vers l’accueil, ou de poursuivre ma randonnée sur le long du sentier du Belvédère. J’étais curieuse de voir ce belvédère, donc j’ai décidé de continuer ma randonnée.

Le sentier du Belvédère effectue une boucle d’un peu moins de 2 kilomètres et mène à un point de vue sur les environs. La vue est en partie couverte par les arbres, mais le belvédère et le refuge qu’on trouve juste à côté donnaient envie de ralentir et de profiter de la quiétude des environs.

J’ai éventuellement complété la boucle, j’ai traversé le pont couvert, et je suis revenue vers l’accueil. Le sentier a continué à être un peu boueux par endroits, et j’ai dû à quelques reprises traverser quelques flaques d’eau profonde.
Mes bottes de randonnée étaient donc mouillées par le temps que je regagne l’accueil, mais j’étais tout de même plutôt satisfaite de ma randonnée. En tout, j’ai parcouru 7,2 kilomètres, avec un dénivelé vertical de 354 mètres. Une autre belle découverte dans Lanaudière!