La saison du camping et des parcs provinciaux est officiellement commencée en Ontario! Nous avons décidé de profiter d’une longue fin de semaine afin d’aller faire du camping dans un parc où nous n’étions encore jamais allés : le parc provincial Ferris, près de Campbellford, dans l’est ontarien.
En fait, je dois avouer que comme nous étions un peu à la dernière minute pour réserver nos places, nous nous sommes retrouvés à choisir le parc provincial Ferris puisqu’il s’agissait d’un des seuls parcs dans l’est ontarien où il restait des terrains disponibles pour camper. Au final, ce fut donc la parfaite occasion d’en apprendre plus sur un parc et une région que nous ne connaissions pas du tout!

Un peu d’histoire
Le parc provincial Ferris est situé sur la rive de la rivière Trent, dans le comté de Northumberland en Ontario (à environ trois heures de route d’Ottawa, et deux heures de route de Toronto). Le parc a longtemps été une propriété privée, appartenant tout d’abord aux frères Robert et David Campbell (d’où le nom de la ville voisine, « Campbellford »). Les terres près de la rivière ont été utilisées pour être cultivées, mais ont aussi servi comme terres à bois et comme endroit où pique-niquer et randonner.
La famille Ferris a hérité de la terre en 1920, et à la mort de James Marshall Ferris II en 1960, comme celui-ci souhaitait que la propriété conserve son état naturel, la communauté locale et la famille Ferris ont fait pression auprès du gouvernement pour que la propriété devienne un parc provincial, et c’est comme ça que le parc provincial Ferris fut créé.
Partout dans le parc provincial, il est possible de voir des signes de son histoire passée. Le parc est surtout connu pour ses murets de pierres (on en retrouve près de sept kilomètres dispersés à travers le parc), dont certains ont été restaurés pour leur redonner leur look d’antan.

En plus des nombreux terrains de camping, le parc provincial compte aussi quelques sentiers de randonnée, dont en voici un aperçu.
Sentier de la gorge
Boucle de 3,5 kilomètres. Comme son nom l’indique, ce sentier met en valeur la rivière Trent et la gorge Ranney, et offre plusieurs points de vue sur celles-ci. Nous avons commencé à partir du « sheep wash », un endroit qui servait à laver les moutons dans la rivière, et qui a aujourd’hui été converti en aire de pique-nique. Nous avons suivi le sentier vers le nord, en direction de la gorge.
Le sentier le long de la rivière avait quelques portions boueuses, et quelques portions abruptes, mais rien de très compliqué. Après quelques mètres, nous sommes arrivés à ce qui est sans doute l’un des points saillants du parc provincial Ferris : le fameux pont suspendu au-dessus de la rivière Trent. D’une longueur de 90 mètres, le pont offre une superbe vue sur la rivière et fait partie du Sentier Transcanadien.

Puis le sentier nous a ramené vers notre point de départ, en passant cette fois par la forêt. Au sud du « sheep wash », le sentier effectue une autre courte boucle, qui suit elle aussi la rivière avant de revenir par une clairière. Le sentier y est un peu moins accidenté que dans sa portion nord, mais j’ai bien aimé les points de vue qu’il offre sur la rivière et ses sections bordées de lilas.

Sentier des chutes Ranney
Boucle de 1 kilomètre. Ce sentier suit apparemment le parcours d’une ancienne voie ferrée et offre un point de vue sur les chutes Ranney. Ces chutes ne sont pas très hautes donc pas particulièrement impressionnantes, mais le panorama offert sur la rivière (avec le pont suspendu qu’il est possible de voir au loin), est quand même bien joli.
Comme la boucle est courte, elle se jumèle bien avec le sentier de la gorge.

Sentiers des drumlins
Sentiers de 7,2 kilomètres. Les sentiers des drumlins sont en fait un réseau de trois sentiers interconnectés (les sentiers bleu, blanc et rouge), qui permettent de voir de près l’écosystème de deux drumlins. Les drumlins sont de petites collines de sédiments allongées, créées par le passage des glaciers. Les drumlins sont communs dans le sud de l’Ontario, et particulièrement dans le comté de Northumberland.
Les sentiers passent par la forêt mature qui recouvre les drumlins, ainsi que par quelques milieux humides. On retrouve aussi des traces du passé de l’endroit, comme de vieux murets de pierres. Nous avons combiné certains des sentiers pour suivre une boucle d’environ 3,5 kilomètres, que nous avons parcourue en un peu moins d’une heure.

Camping
Le parc provincial Ferris compte plus de 150 sites de camping, répartis en deux secteurs. Je dois avouer que notre arrivée ne s’est pas déroulée exactement comme prévu. Il y avait eu des pluies abondantes toute la journée et le terrain que nous avions réservé était complètement recouvert d’eau et de boue. En fait, quand nous avons essayé de nous stationner sur le terrain, nous nous sommes enlisés dans la boue et ça nous a pris de longues minutes afin d’être capables de nous en sortir.
C’est un peu découragés que nous sommes retournés au bureau d’accueil, mais là, miracle, on nous a dit qu’il restait quelques autres sites disponibles et on nous a même dit qu’on pouvait choisir celui qui nous convenait le mieux et l’échanger avec celui que nous avions réservé. Nous avons donc choisi un beau site dégagé et avons donc pu profiter de notre weekend de camping, les pieds au sec!

Ce que j’ai beaucoup aimé du parc provincial Ferris, en plus de ses jolis sentiers de randonnée, ce fut l’abondance de lilas. Les lilas ont été plantés par les anciens fermiers, et ils sont restés, donnant donc au parc et à ses terrains de camping un look (et une odeur) unique! C’était l’escapade parfaite pour du camping de printemps!

This is such a fantastic park! It’s very welcoming and beautiful. All images are wonderful and made me smile.
Thank you! It was the perfect place for some spring camping! 🙂