Lorsque j’habitais à Montréal pendant mes études universitaires, ma coloc et moi étions tombées par hasard sur le Centre de commerce mondial de Montréal. Je ne me rappelle plus si c’était parce qu’il pleuvait à verse ou en raison du froid mordant montréalais, mais nous nous étions réfugiées dans l’édifice à la grande façade vitrée. Et nous avions été complètement ébahies par l’endroit que nous avions découvert.
Le Centre de commerce mondial de Montréal est un grand atrium de verre construit en 1992 qui unit plusieurs édifices datant de l’époque victorienne. Il demeure à ce jour l’un de mes endroits moins connus préférés de la ville et j’y entraîne souvent des amis lorsque je veux leur faire découvrir un endroit loin de la frénésie touristique du Vieux-Port tout près.
En plus de sa superbe architecture mettant en valeur les anciennes façades de ce qui était jadis la ruelle des Fortifications, le Centre de commerce mondial présente un segment du mur de Berlin, offert à la ville de Montréal pour son 350e anniversaire. Ce pan de béton est couvert de graffitis, et je me rappelle avoir été fortement impressionnée la première fois que je l’ai vu il y a une dizaine d’années. J’ignorais alors que Montréal avait un morceau du mur de Berlin, le premier que je voyais en vrai.

Un peu plus loin, on retrouve une magnifique statue d’Amphitrite devant un bassin de grès noir. Tout comme le segment du mur de Berlin, la statue d’Amphitrite provient aussi d’Europe. Sculptée en 1750, elle couronnait auparavant une fontaine à Saint-Mihiel en France.

Et comme si ces petits morceaux d’Europe n’étaient pas assez, devant l’entrée ouest du Centre de commerce mondial de Montréal on retrouve un édicule Guimard provenant du métro de Paris. Cet édicule de style art nouveau fut donné à Montréal lors l’ouverture du métro en 1967 et marque l’entrée de la station Square-Victoria. C’est le seul édicule Guimard original installé à l’extérieur de Paris.
