J’ai l’impression que le printemps a filé à vive allure et depuis mon retour du Mexique, j’ai eu peu de temps pour faire de la randonnée. Alors quand mon amie Véro m’a proposé de prendre la route un dimanche pour aller suivre le sentier de la Montagne Verte et du Nez-de-l’Indien dans les Laurentides, j’ai sauté sur l’occasion.
Surtout qu’il y avait longtemps que je souhaitais faire cette randonnée! Le sentier menant aux sommets de la Montagne Verte et du Nez-de-l’Indien est l’un des sentiers phares de la région. En fait, cette randonnée est si populaire que certains jours, le grand terrain de stationnement qu’on trouve au début du sentier se remplit rapidement.
Heureusement pour nous, nous sommes arrivées tôt et n’avons eu aucun problème à nous trouver une place pour nous stationner. La météo nous semblait parfaite en cette journée de fin de printemps : ni trop froid, ni trop chaud et un beau ciel bleu dégagé. Des conditions parfaites pour retrouver les Laurentides que j’aime tant!
Le sentier de la Montagne Verte et du Nez-de-l’Indien est situé dans la municipalité de Labelle, au nord de Mont-Tremblant. Le sentier est divisé en deux parties : une boucle qui permet de se rendre jusqu’au sommet de la Montagne Verte, et un sentier aller-retour permettant de se rendre jusqu’au Nez-de-l’Indien.
Beaucoup des randonneurs y viennent pour seulement compléter la boucle de la Montagne Verte (une randonnée d’un peu plus de 3 kilomètres). Mais nous avions envie de nous rendre jusqu’aux sommets des deux montagnes, donc notre plan était de commencer à suivre la boucle jusqu’à l’intersection avec le sentier vers le Nez-de-l’Indien, de suivre celui-ci, puis de revenir afin de compléter la boucle. Un itinéraire d’environ 12 kilomètres au total.
Le sentier prend de l’élévation dès les premiers mètres, mais rien qui ne me semblait trop compliqué. En fait, après plusieurs semaines d’inactivité, j’étais vraiment contente de pouvoir enfin dégourdir mes jambes!
Nous avons monté tranquillement dans la jolie forêt mixte laurentienne. Le sentier était rocheux, et un peu boueux par endroits, mais la montée nous a paru aisée. En fait, tellement aisée qu’après un kilomètre, nous avons atteint le cap rocheux de la Montagne Verte, et avons réalisé que nous avions complétèment manqué l’intersection avec le sentier vers le Nez-de-l’Indien.
Nous avons quand même pris quelques moments pour admirer la jolie vue sur le lac Tremblant, le Mont Tremblant et, juste devant nous, la forme distinctive du Nez-de-l’Indien.
Véro et moi sommes par la suite revenues sur nos pas, et une centaine de mètres plus bas, nous avons finalement trouvé le sentier menant vers le Nez-de-l’Indien. Nous avons emprunté celui-ci, qui nous a fait redescendre tranquillement de la Montagne Verte.
Pendant plus d’un kilomètre, le sentier serpente dans la forêt dense entre les deux montagnes. Il était un peu plus boueux que la boucle de la Montagne Verte, mais bien balisé et tout de même facile à suivre. On retrouve même quelques passerelles par endroits, qui nous ont fait contourner un joli étang.
Le sentier commence éventuellement à reprendre de l’élévation, en route vers le sommet du Nez-de-l’Indien. La montée est soutenue, rocheuse par endroits, mais nous avons pu monter à un bon rythme, et avons enfin atteint le cap rocheux de la montagne, à une élévation de 472 mètres.
La vue au sommet était bien jolie là-aussi, avec le majestueux lac Tremblant et la montagne du même nom de l’autre côté. Nous en avons profité pour prendre une longue pause afin de luncher et reposer un peu nos jambes.
Le ciel s’est couvert pendant que nous étions au sommet du Nez-de-l’Indien. Puis, pendant que nous retracions nos pas afin de revenir vers la Montagne Verte, il s’est mis à pleuvoir. Tout d’abord légèrement, puis un peu plus intensément. Le sentier est devenu un peu plus boueux et un peu plus glissant.
La pluie s’est calmée par le temps que nous regagnions la boucle de la Montagne Verte. Lorsque nous avons atteint le sommet de celle-ci, à une élévation de 495 mètres, la vue nous a semblé bien différente de celle de quelques heures plus tôt. De gros nuages menaçants trônaient au-dessus du vaste paysage laurentien.
Dans de meilleures conditions, j’aurais sans doute apprécié davantage le sommet de la Montagne Verte. Les nombreux caps rocheux offrent un terrain de randonnée intéressant, et un point de vue à presque 360 degrés autour de la montagne. Mais la pluie avait rendu les rochers glissants et il fallait faire attention pour ne pas perdre pied. Nous commencions aussi à ressentir la fatigue de la randonnée.
La redescente de la montagne a donc été longue et ardue. Mais nous avons tout de même complété la boucle, et avons regagné le terrain de stationnement. En tout, avec les quelques détours que nous avons faits, cette randonnée a totalisé 12,3 kilomètres, avec un dénivelé vertical d’environ 800 mètres.
Et là je peux dire que la saison de randonnée d’été est officiellement commencée!
Beautiful