Une journée sur l’île de Büyükada près d’Istanbul

J’ai bien aimé explorer Istanbul, mais comme à chaque fois que je passe un peu de temps en ville, j’aime aussi pouvoir en sortir et retrouver un peu de quiétude. Et l’une des façons intéressantes de s’évader d’Istanbul pour la journée est de prendre le traversier pour se rendre à l’une des îles des Princes, dans la mer de Marmara. Comme l’île de Büyükada est la plus grande et la plus populaire de ces îles, j’ai décidé que c’est celle-ci que je visiterais.

En plus, prendre le traversier depuis Istanbul est tout de même assez facile. Celui-ci fait partie du réseau de transport en commun, de sorte qu’il est possible de payer son droit de passage avec l’Istanbulkart, la carte de paiement du réseau.

Il existe différents trajets de traversier permettant de se rendre aux îles des Princes. Mon amie et moi avons décidé de prendre le traversier depuis le quai de Bostanci, du côté asiatique d’Istanbul. Nous sommes initialement montées à bord du mauvais traversier (un bateau en route vers Kınalıada, l’une des plus petites îles), mais nous avons heureusement réalisé notre erreur avant le départ. Une fois à bord du bon bateau, nous avions un trajet à faire d’environ 40 minutes avant d’arriver à l’île de Büyükada.

Traversier en route vers Büyükada
En route vers les îles des Princes au large d’Istanbul

Les îles des Princes sont un archipel de neuf îles, situées au sud-est d’Istanbul. Elles portent ce nom parce qu’elles étaient autrefois fréquentées par l’aristocratie byzantine (en fait, les membres disgraciés des familles impériales y étaient aussi souvent envoyés en exil). Au 19e siècle, les îles sont devenues un lieu de villégiature prisé des familles fortunées d’Istanbul.

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Les îles sont encore bien populaires auprès des vacanciers aujourd’hui. Et même si techniquement, les îles font partie d’Istanbul, le rythme y est bien différent de la ville. Les véhicules motorisés y sont interdits (sauf de petits véhicules électriques de service), de sorte que tout le monde s’y déplace à pied ou à vélo.

Vélo sur l'île de Büyükada
Un côté bien différent d’Istanbul

Büyükada signifie « grande île » en turc et bien qu’il s’agisse de la plus grande des îles des Princes, il est quand même facile de s’y déplacer et de l’explorer (l’île a une superficie de 5,4 kilomètres carré). Mon amie et moi avons tout d’abord commencer en marchant dans les petites rues du quartier près du quai, où on retrouve plusieurs jolies demeures de style victorien.

Maison sur l'île des Princes
Les jolies maisons de Büyükada

Puis nous avons pris une pause dans un café en bord de mer afin de luncher et de nous réchauffer avec un bon çay (thé turc).

Thé turc en bord de mer
Un thé avec vue sur le mer

L’une des façons populaires d’explorer l’île est de louer un vélo et de suivre les routes et les pistes cyclables qui en font le tour. Mais après avoir mangé, mon amie et moi avons décidé de poursuivre notre exploration à pied, en mettant le cap vers l’un des deux petits sommets de l’île.

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À une élévation de 164 mètres, İsa Tepesi n’est pas très haut, mais la montée a quand même représenté un bon exercice pour nous. Et plus on montait, plus on avait l’impression de s’enfoncer dans la nature de l’île. On retrouve même quelques petits sentiers en forêt, et ici et là, entre les arbres, nous pouvions apercevoir la mer, et Istanbul au loin.

Sentier sur Büyükada
Le plaisir de se retrouver sur un sentier en forêt!

İsa Tepesi compte deux points d’intérêt, près desquels nous sommes passées. Le premier, le monastère grec orthodoxe Sotiros Christou date de l’époque byzantine, mais il n’était pas possible de s’en approcher de très près comme le site est clôturé.

Même chose quelques mètres, lorsque nous sommes arrivées à ce qui est l’un des endroits les plus renommés de l’île : au sommet d’İsa Tepesi se trouvent les ruines d’un vieil orphelinat grec orthodoxe. Ce bâtiment, tout d’abord construit pour être un casino, serait apparemment le plus gros bâtiment en bois d’Europe, et le deuxième plus gros au monde. Bien que ce qu’il en reste aujourd’hui soit dans un état plutôt lamentable, c’était quand même impressionnant à voir.

Ruines d'un orphelinat en bois
Les ruines d’un orphelinat sur l’île

Mon amie et moi avons continuer à suivre les sentiers afin de redescendre d’İsa Tepesi et de nous diriger vers Yüceptepe, la deuxième petite montagne de l’île. La partie sud de l’île est protégée et fait partie de l’aire d’écotourisme de Büyükada. Elle met en valeur un écosystème typique de la région méditerranéenne. On y retrouve plusieurs sentiers, et au sommet de la montagne se trouve un autre monastère grec orthodoxe datant du 10e siècle, un endroit plutôt populaire auprès des touristes.

Yüceptepe
Droit devant, Yüceptepe, le deuxième sommet de l’île

Mais mon amie et moi ne nous sommes pas rendues jusqu’au sommet. Nous avons plutôt décidé de nous diriger vers le parc Dilburnu, situé sur une pointe de l’île, afin de profiter de la vue sur la mer et les autres îles des Princes. Il a fallu payer quelques lires afin d’accéder à la pointe, mais nous étions complètement seules sur le sentier et les jolis points de vue en valait la peine.

Comme partout à Istanbul, les chats sont rois sur l’île

Puis nous avons tranquillement commencer à revenir vers le quai, en en profitant pour admirer à nouveau les résidences somptueuses en bord de mer. En fait, la rue que nous suivions, Çankaya Caddesi, a souvent été décrites comme l’une des plus belles rues du monde, et je peux entièrement comprendre pourquoi.

Des résidences toutes plus magnifiques les unes que les autres

Puis après un dernier café turc et un künefe, mon amie et moi avons repris le traversier vers Istanbul. Cette journée sur Büyükada reste parmi mes plus beaux souvenirs de mon court séjour en Turquie, et si je reviens un jour, je me promets d’explorer les autres îles des Princes!

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