Impossible de rester indifférent face à la Maman. Une araignée géante de bronze, ça impressionne, et pas que les arachnophobes (dont je fais partie). La sculpture trône telle une reine depuis 10 ans sur la rue Sussex à Ottawa, devant le Musée des Beaux-Arts du Canada. Bien qu’il s’agisse d’une attraction populaire auprès des touristes, je pense qu’on oublie parfois qu’Ottawa est privilégiée d’avoir cette oeuvre majestueuse.

C’est l’artiste franco-américaine Louise Bourgeois qui a créé la sculpture afin de rendre hommage à sa mère. Une araignée comme ode maternelle? Le lien à faire n’est pas si farfelu que ça… La mère de Louise Bourgeois était tisserande (elle réparait des tapisseries… donc maniait le fil, comme l’araignée). Selon l’artiste, sa mère était habile et protectrice, comme l’est une araignée.
Haute de plus de 9 mètres, la sculpture de bronze compte un sac en bronze sous son abdomen dans lequel on retrouve une vingtaine d’oeufs en porcelaine.

Le Musée des Beaux-Arts du Canada a acquis la sculpture il y a maintenant 10 ans au coût de 3,2 millions de dollars. À l’époque, cette décision avait été critiquée par certain, puisqu’il s’agissait du plus gros achat jamais réalisé par le musée. Il est aujourd’hui difficile d’imaginer les environs sans ces grandes pattes de bronze!
La Maman d’Ottawa n’est toutefois pas unique. La Maman originale (faite en fer) se trouve au Tate Museum à Londres. Louise Bourgeois a fait six autres répliques de bronze qu’on retrouve aux quatre coins du monde (en plus de celle d’Ottawa, on retrouve une réplique à Bilbao en Espagne, à Tokyo au Japon, à Séoul en Corée, plus deux autres qui se promènent dans diverses expositions temporaires).