San Andres – pirates, reggae et mer cristalline

Comme plusieurs Canadiens, j’aime parfois fuir l’hiver, le temps d’aller renouer un peu avec la chaleur. Mais en vacances, comme à la maison, mon désir d’explorer reste bien présent. Donc pas question de rester allonger sur la plage toute la semaine! Pas question non plus de débarquer dans un endroit sans essayer d’en saisir un peu l’essence ou de comprendre son histoire…

Je reviens tout juste de San Andres, une île appartenant à la Colombie mais située au large du Nicaragua. San Andres apparaît tranquillement sur l’écran radar des voyageurs en quête de soleil (le tourisme a connu un bond de près de 50% dans la dernière année). Auparavant, c’était surtout les riches Colombiens qui venaient y passer le week-end pour profiter de ses boutiques hors-taxes. Dorénavant, on retrouve aussi beaucoup de touristes, principalement sud-américains (mais de plus en plus de Canadiens) qui viennent visiter l’île pour ses palmiers et ses eaux turquoises.

Mais San Andres, c’est bien plus que des plages magnifiques. C’est une île où se mêlent histoires de pirates et culture reggae, une île aux influences anglaises, jamaïcaines et colombiennes, bref un endroit unique et intéressant à découvrir!

L'église de La Loma à San Andres
L’église baptiste de La Loma

Historiquement, San Andres est davantage liée à l’Angleterre. Les colons anglais se sont installés sur l’île à partir du 17e siècle, amenant avec eux des esclaves de la Jamaïque. Ils y ont cultivé du coton, du tabac et la noix de coco. Avec les descendants de ces premiers habitants est née la culture raizale, une culture qui rappelle drôlement celle de la Jamaïque. Les Raizals sont de descendance afro-caraïbéenne, parlent anglais-créole et sont Protestants. L’église baptiste de La Loma, la plus vieille église sur l’île (construite en 1844) témoigne de cette culture.

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Pendant le 20e siècle, l’île a subi une forte influence colombienne avec l’arrivée massive de résidents colombiens. L’espagnol est devenu la principale langue d’usage et la culture raizale a rapidement décliné. Le gouvernement colombien a toutefois pris des mesures dans les dernières années pour aider à la survie de cette culture. Il est maintenant impossible pour un non-natif de l’île d’y résider de façon permanente (sauf s’il y a mariage). De plus, les écoles dans les communautés raizales sont maintenant obligées d’offrir une partie de leur enseignement en anglais créole.

Un fermier à San Andres
Un fermier raizal

Il est donc commun de voir sur l’île des drapeaux jamaïcans et des chapeaux rasta, ou encore de se faire saluer par un «Ya man!».

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Et maintenant, pour ce qui est des pirates… Les résidents de San Andres aiment souligner le fait que leur île aurait servi de repère à certains pirates des Caraïbes. Sur l’île, il est possible de visiter la caverne de Morgan, l’endroit où le célèbre flibustier Henry Morgan aurait enterré son trésor (ce qui n’est malheureusement qu’une légende… Henry Morgan se servait plutôt de l’île Providencia, autre île colombienne plus au nord, comme base). Pirates ou pas, San Andres regorge d’histoires et est une destination soleil à découvrir!

Statue d'Henry Morgan à San Andres
Henry Morgan à San Andres

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